Les
avis "officiels" des fabricants de disques
- En résumé - En
détail - Que faire quand un disque
est âbimé ?
Tous les bons conseils
pour prendre soin de ses disques !
Les
avis "officiels" des fabricants de disques
- vinyles
Voir l'illustration (Source
: Johnny HALLYDAY - 33 T. - le disque d'or vol. 1 - collection
impact)
- CD
"(...) Pour obtenir les
meilleurs résultats, il est indispensable d'apporter
le même soin dans le rangement et le manipulation du
Compact Disc qu'avec le disque microsillon. Il n'est pas nécessaire
d'effectuer de nettoyage particulier si le disque est toujours
tenu par les bords et est replacé directement dans
son boîtier après l'écoute. Si le Compact
Disc porte des traces d'empreinte digitales, de poussière
ou autres, il peut être essuyé, toujours en ligne
droite, du centre vers les bords, avec un chiffon propre,
doux et sec et qui ne s'effiloche pas. Tout produit nettoyant,
solvant ou abrasif doit être proscrit. Si ces instructions
sont respectées, le Compact Disc vous donnera une parfaite
et durable restitution sonore."
source : U2 - CD album - October
- Island Records
En
résumé
En quelques mots, voici quelques
conseils utiles pour protéger vos disques (vinyles en
particulier) :
- De préférence,
ranger les disques verticalement et légèrement
serrés, comme une bibliothèque par exemple.
source : rangement personnel de maxis 45 T.
- Après audition,
ne pas le laisser traîner sur la platine ou au bord
d'une table au milieu de la poussière... le remettre
immédiatement dans sa pochette.
- Ne pas mettre le disque
à coté d'une source de chaleur comme le radiateur,
lampe, soleil, cheminée...
- Manipuler les disques en
ayant toujours les mains propres et toujours par les extrémités
(éviter de toucher les surfaces enregistrées)
- Pour enlever la poussière
déposée sur le disque, utiliser un chiffon antistatique
et le passer depuis son centre vers l'extrémité
ou à défaut un chiffon doux qui ne s'effiloche
pas et toujours dans le sens : intérieur vers extérieur.
- Pour enlever les empreintes
ou autre taches faire très attention aux produits de
nettoyage. Je vous recommande d'employer de l'eau distillée
(en effet le calcaire ne va rien arranger), il est également
possible d'utiliser de l'alcool à 90° ou encore
du lave vitre à base d'alcool.
Pour le nettoyage des pochettes
:
Cas où la pochette
est marquée par de l'encre (ex. tampon de discothèque,
radio...) : il est possible de l'atténuer avec de l'alcool
mais attention à la couleur de la pochette (regardez
sur le coton si elle ne part pas également !) ! Si
quelqu'un a écrit avec un marqueur, il n'y a malheureusement
pas grand chose à faire (sauf si la pochette à
une pellicule de protection - aspect brillant, sur la plupart
des pochettes en couleurs de vinyles récents)...
Cas où la pochette
contient un papier adhésif (référence
de classement d'un DJ, étiquette avec le nom...) :
l'enlever à la vapeur d'eau ou encore avec de l'essence
Zippo achetée en droguerie. Le prix du disque "neuf"
(étiquette de magasin spécialisée) ne
doit pas être enlevé, il est normal et n'enlève
rien à la valeur du disque. De même, pour un
CD, il est de plus en plus courant de trouver un label de
la compagnie de type hologramme (ex : "hits" de
Phil COLLINS et "ray of light" de Madonna) sur la
pochette (comme sur les cartes bleues et les cassettes vidéo).
Ne l'enlevez pas, il s'agit d'une garantie d'originalité
pour faire face aux nombreuses copies pirates.
En détail
- Les ennemis du
disque
La matière du disque microsillon est tendre, d'où
une grande vulnérabilité aux rayures et marques
de toutes sortes. Le point de fusion du vinyle étant
peu élevé, le disque peut faire l'objet de voilements
si vous le soumettez à une température excessive
(trop forte ou trop faible). Ces voilements sont encore accentués
par de mauvaises conditions de rangement.
La structure même de la matière du disque la
rend très isolante, ce qui sous l'action du plus modeste
frottement mécanique entraîne de l'électricité
statique qui a pour conséquence d'attirer sur la surface
du disque toutes les petites particules de l'air ambiant.
Les poussières, qu'elles soient grasses ou abrasives,
sont toujours fortement nuisibles à la surface du disque,
car elles l'encrassent, la rayent ou l'empâtent.
D'autre part, il s'agit d'éviter impérativement
les marques de doigt sur la surface du disque, ainsi que les
dépôts tels que cendres de cigarette, nourritures
ou produits chimiques...
- Les précautions à prendre
Il n'y a pas d'arme absolue ou universelle pour préserver
à jamais vos disques, mais seulement un certain nombre
de précautions élémentaires à
respecter, faisant appel au bon sens.
L'emballage du disque constitue une protection efficace contre
les poussières et déformations mécaniques.
Lorsque vous achetez un disque, il bénéficie
en général d'une double protection : l'enveloppe
même du disque et la pochette extérieure illustrée.
Ceci est un minimum pour une conservation correcte. Pour un
résultat vraiment efficace, il s'agit de multiplier
et d'améliorer les emballages lors d'un stockage adéquat,
et surtout d'être très prudent dans la manipulation
de vos disques.
L'enveloppe du disque se présente le plus souvent sous
forme de papier (papier fort ou cristal) ou de matière
plastique (polyéthylène). Pour les disques auxquels
vous accordez beaucoup de soins (comme les enregistrements
préférés ou les raretés), il est
préférable d'adopter une enveloppe double :
en papier fort, recouvert intérieurement de matière
plastique ; le plastique assure la protection immédiate
de la surface du disque, tandis que le papier favorise l'insertion
dans la pochette et apporte une première protection
contre les pressions et déformations.
La pochette extérieure, et notamment son épaisseur,
varie avec les éditeurs, les pays d'origine, les collections
et le nombre de disque à envelopper. Une pochette avec
deux épaisseurs de carton fort protégera plus
efficacement vos disques qu'une pochette fine manquant de
rigidité...
En outre, comme le disque est généralement accompagné
d'un étui de protection en plastique transparent ("blister"
- conditionné avec le disque par le marchand), il est
conseiller de garder le disque dans cet étui en permanence
afin que la pochette du disque conserve durablement l'éclat
des illustrations qui l'agrémentent, pour éviter
les usures liés aux frottements avec les autres disques
lorsqu'ils sont rangés ensemble, mais surtout car cet
étui bienvenu confère à la pochette une
couche de protection supplémentaire contre la poussière
et les dépots divers. Si votre disque n'est plus sous
"blister", je vous conseille d'acheter une pochette
de protection transparente.
Le positionnement de l'enveloppe dans la pochette a aussi
son importance. Une fois placé dans son enveloppe,
le disque doit être introduit dans la pochette la face
ouverte tournée vers le haut. Ceci afin d'éviter
que le disque ne tombe accidentellement en glissant de son
enveloppe. Le disque rangé de cette manière
protège aussi des poussières extérieures,
puisqu'il n'est pas en contact avec l'air ambiant.
Pour les coffrets contenant de nombreux disques, il peut être
astucieux d'en numéroter les enveloppes (ou d'y inscrire
le contenu musical) pour éviter d'avoir à les
sortir tous avant de trouver celui que vous cherchiez. En
effet, retirer (puis replacer) sans arrêt les disques
de leur pochette les abîme lentement mais sûrement,
car à chaque fois ce seront de nombreuses micro-rayures
qui se rajouteront sur la surface de votre disque.
L'extraction du disque ne doit se faire qu'au moment de la
lecture et il devra être rangé immédiatement
après avoir joué, le mieux étant de laisser
la pochette à proximité de la platine.
Pendant la lecture il faudra bien sûr penser à
rabaisser le capot de protection de la platine TD pour éviter
que le disque n'attire les poussières dans l'air.
Après la lecture il faut absolument éviter de
laisser le disque à l'air sur la platine (pour ceux
qui ont l'arrêt automatique) car c'est à ce moment
qu'il est le plus électrisé et donc qu'il attire
le plus les micro-particules déambulant dans l'air.
Le stockage de vos disques (qui sont très sensibles
aux conditions climatiques) doit se faire dans une pièce
dont la température et l'humidité relative correspondent
aux conditions normales d'habitation. Une température
constante de 20° et une humidité relative comprise
entre 60% et 65% représentent les valeurs les plus
favorables. Éviter les caves humides et les greniers
ouverts à tous les vents...
La chaleur est à éviter pour votre platine et
vos disques. Il faut les tenir à l'écart de
toute source de chaleur (radiateur, lampe, amplificateur...)
et des rayons de soleil, surtout au travers d'une vitre.
- Les manipulations des disques
Attention aux bagues, ongles longs ou bracelets qui peuvent
malencontreusement rayer le disque lorsque vous le tenez ou
le posez sur la platine.
Évitez les gestes trop théâtraux et les
mouvements brusques en tenant votre disque, pour ne pas heurter
l'angle de la platine TD par exemple...
Ne placez pas le disque sur votre platine alors qu'elle est
en mouvement, cela pourrait provoquer des rayures sur la face
en frottement sur le plateau.
Replacez toujours soigneusement votre bras de lecture dans
son emplacement sous peine de zébrer la surface du
disque et risquer du même coup d'endommager la pointe
de lecture.
Ne fumez pas lorsque vous manipulez un disque, sous peine
de faire tomber de la cendre dessus, de même qu'il est
préférable de ne pas manipuler un disque à
proximité d'un cendrier. Les cendres sont ultra-légères
et donc très volontiers attirées par les disques.
Lorsque vous tenez un disque, évitez le contact avec
les doigts. En effet l'organisme sécrète, en
particulier au bout des doigts, des substances acides qui
s'attaquent à la matière des disques et provoquent
rapidement un défaut sans aspect visible, mais sensible
auditivement sous la forme de grésillements. Autrement
dit, ne tenez jamais votre disque à pleine main mais
toujours sur les bords et/ou le centre avec vos doigts.
- L'électricité statique
L'électricité statique est un véritable
fléau pour les discophiles, car c'est elle qui est
la cause de l'attraction par la surface du disque des poussières
ambiantes qui nuisent à la pureté de la restitution.
Rapide explication scientifique : les matériaux hautement
isolants en matières synthétiques, comme les
films photographiques, les bandes magnétiques ou la
résine des disques, ont la propriété
de se charger très facilement d'électricité
statique au contact de l'air ambiant, surtout si les matériaux
sont traités en atmosphère chaude et sèche.
Ce phénomène est dû au fait que des atomes,
électriquement neutres, gagnent ou perdent des électrons
et deviennent ainsi des ions négatifs ou positifs.
Si le matériau est très peu conducteur, les
charges ainsi formées ne peuvent s'échanger
et se neutraliser ; elles restent fixes mais conservent leur
propension à se déplacer pour reconquérir
l'équilibre de la matière, d'où le pouvoir
d'attraction d'un matériau isolant chargé. L'accumulation
des charges statiques croît avec le pouvoir isolant
du matériau, avec la température et avec la
siccité de l'air ; cette accumulation peut aller jusqu'au
point critique où l'air ambiant s'ionise à son
tour : il y a alors décharge brutale, soit à
la surface de l'isolant (comme les "effluves" sur
certains négatifs photographiques sensibles), soit
entre l'isolant et l'air, sous la forme d'un étincelle
jaillissant avec un claquement sec (par exemple lors des orages,
le claquement des éclairs répercuté dans
l'atmosphère forme le tonnerre).
L'électrisation des disques est à l'origine
d'un phénomène similaire. En effet, au bout
des 25 à 30 minutes que dure sa lecture, un disque
électriquement neutre au départ peut atteindre,
selon les conditions ambiantes et la nature de son matériau,
des charges de 15 000 à 20 000 volts, parfois même
jusqu'à 50 000 volts. On peut alors faire jaillir un
petit arc électrique, visible et audible, par effet
de pointe, en tendant le doigt vers la surface du disque,
à quelques millimètres de celle-ci. Ces charges
demeurent toutefois inoffensives en raison de leur débit
insignifiant.
Néanmoins, ces charges sont telles que l'attraction
des poussières peut devenir intense et que des décharges
peuvent se produire, en particulier avec des pièces
métalliques (de la tête de lecture) reliées
à la masse des appareils et agissant comme de petits
paratonnerres. C'est notamment ce qui se produit lorsque le
diamant est iolé électriquement, parce que collé
sur son support, et non pas serti. La petite étincelle
qui éclate alors n'émet qu'un claquement assez
faible, quoique parfaitement perceptible à l'oreille
"nue" ; mais amplifié au travers de toute
la chaîne électroacoustique, il retentit dans
les haut-parleurs comme un bruit parfois violent, très
désagréable pour l'auditeur et même nocif
pour les haut-parleurs. De plus, ces étincelles ne
sont pas sans danger pour le sillon du disque.
Enfin, si les conditions sont requises, l'électrisation
reprend aussitôt après la décharge, et
une nouvelle décharge par étincelle peut se
produite peu de temps après la précédente.
C'est le phénomène qui se produit sur certains
disques neufs qui "crachent", parfois sur toute
la durée de l'audition. Il faut alors prendre soin
de décharger le disque de son électricité
statique (voir plus loin comment faire). Si on ne le fait
pas, et que les conditions atmosphériques et physiques
sont peu favorables à l'électrisation, les charges
accumulés avant l'achat du disque, selon toute vraisemblance
aux derniers stades de sa fabrication, disparaissent progressivement,
et dès la troisième ou quatrième audition
les "crachements" ont cessé.
Après lecture, lorsqu'un disque chargé électriquement
est remis dans son enveloppe plastique, elle-même isolante,
outre qu'il collecte toutes les poussières possibles
au passage, il n'entre qu'avec peine dans l'enveloppe qui
semble alors "coller", fortement attirée
qu'elle est par la surface du disque.
La lutte contre l'électricité statique
Les industriels ayant refusé, pour des raisons économiques,
de fabriquer des disques avec une matière moins isolante
qui aurait pourtant permis de réduire l'électricité
statique, il reste au mélomane à se préserver
individuellement contre l'électrisation, en réunissant
toutes les conditions empêchant son apparition.
Précautions sur le matériel
En premier lieu, réunissez les conditions pour limiter
l'électricité statique. Tout d'abord, veillez
aux bonnes conditions de température et d'humidité
de la pièce d'écoute. Ensuite, favorisez au
maximum l'écoulement des charges électriques
collectées par l'équipement de lecture. Tous
les éléments conducteurs de la table de lecture
doivent être reliés ensemble et dirigés,
comme la masse électrique des différents appareils,
vers une prise de terre. On veillera en particulier à
ce que le capot de la cellule de lecture et les vis de fixation
qui pourraient agir comme paratonnerres soient également
reliés à la terre. Enfin, utilisez un couvre-plateau
antistatique. Il s'agit d'un disque de caoutchouc graphité
légèrement conducteur que l'on pose sur le plateau
d'origine du tourne-disque ou à sa place.
Précations sur les disques
Au quotidien, la méthode théoriquement la plus
satisfaisante consiste à essuyer le disque avec un
chiffon imbibé d'un produit antistatique chimique ou
même à lire le disque avec un bras déposant
régulièrement à la surface un tel produit.
Ces produits sont généralement très efficaces
pour les valeurs des charges électriques accumulées
par les disques, mais ils risquent de nuire considérablement
à la surface du disque, par dépôt d'un
film gras qui retient et fixe les poussières qui s'y
accumulent, formant ainsi une couche de parasites abrasifs.
Ces risques sont d'autant plus grands que les produits antistatiques
sont présentés en solution alcoolique ou aqueuse
: si leur support est volatil, eux ne le sont pas, ce qui
modifie avec le temps leur concentration, qui risque de devenir
beaucoup trop forte. Test : on s'aperçoit aisément
de ce qui vient d'être dit, en projetant du produit
sur un miroir : si une auréole subsiste, il y a dépôt,
et le produit est à rejeter catégoriquement.
L'eau distillée, un agent physico-chimique très
efficace contre l'électrisation, peut aussi représenter
une solution dans votre combat contre l'électricité
statique. La méthode d'un nettoyage humide préalable
du disque ou d'une humidification de la surface en cours de
lecture avec de l'eau pure, c'est-à-dire ni minérale,
ni traitée, constitue un excellent agent conducteur.
L'inconvénient réside dans le dosage de cette
eau : ni trop peu, pour que le traitement soit efficace, ni
trop, pour que le disque ne nécessite pas un essuyage
complet avant sa remise dans l'enveloppe.
Cependant, la méthode de l'eau distillée, en
raison de sa très grande efficacité, ne devrait
être retenue que pour les cas les plus critiques. Sinon,
choisissez une méthode physique simple et réalisable
par tous, qui consiste dans le nettoyage de la surface du
disque avec une brosse ou un chiffon dont la texture soit
suffisamment conductrice. On obtient ainsi, comme avec les
couvre-plateaux antistatiques, une répartition des
charges électriques, et donc une neutralisation de
la surface des disques. Ce système peut être
perfectionné par l'usage d'un bras dépoussiéreur
conducteur, relié par un fil à la collecte de
terre, de façon à écouler les charges
recueillies.
Une autre méthode consiste à ioniser très
localement l'air au-dessus de la surface du disque, de façon
à la décharger de toute électrisation
avant la lecture. Cette ionisation est de principe piézoélectrique
et se fait avec une sorte de pistolet. En appuyant sur la
gâchette on modifie la structure cristalline du barreau,
ce qui a pour effet, par phénomène piézoélectrique,
d'engendrer une tension électrique très élevée.
Selon qu'on appuie ou relâche la gâchette, cette
tension continue est positive ou négative. Le courant
ainsi délivré est acheminé vers une pointe,
à l'extrémité du canon du pistolet, pointe
qui développe autour d'elle une zone ionisée.
En renouvelant ainsi plusieurs fois l'opération au-dessus
de la surface du disque, on la soumet à une ionisation
tour à tour positive et négative qui la décharge
complètement. Toutes les poussières retenues
par électrisation peuvent alors être retirées
très facilement. Cette méthode peut se révéler
efficace si vous l'associez à un dispositif de nettoyage
ou de dépoussiérage performant.
Pour terminer ce chapitre sur la lutte contre l'électricité
statique, un petit truc : avant de poser votre disque sur
le plateau, lorsque vous le tenez bien par les bords, mettez-le
en contact, soit avec le couvre-plateau, soit avec une pièce
métallique de la table de lecture, comme la tranche
ou l'axe du plateau. Ce petit truc ne permet pas de décharger
complètement un disque, mais permet quand même
d'en éliminer les plus grosses charges.
- Le nettoyage du disque
La poussière est l'un des éléments qui
nuisent le plus à la qualité de restitution.
La présence de poussières dans le sillon se
traduit par des bruits intempestifs, claquements ou grésillements,
accompagnés parfois d'une érosion du sillon
due à une particule abrasive poussée par la
pointe de lecture.
Les poussières peuvent aussi s'accumuler autour de
la pointe de lecture et entraver la souplesse de ses mouvements,
ce qui se traduit par un étouffement du son et des
distorsions.Si elles sont grasses, les poussières s'agglutinent
au disque et "collent" à leur tour d'autres
particules. Il se forme ainsi un dépôt solide
entraînant lui aussi distorsions et érosions,
ce qui accélère l'usure du disque et celle de
la pointe de lecture.
Quant à une poussière bien solidement ancrée
dans le sillon, elle peut éjecter la pointe de lecture
hors du sillon, soit sur la surface du disque en le rayant,
soit en le chassant sur la spire voisine ; on a alors l'impression
soit d'un sillon bouclé sur lui-même, avec répétition
incessante du même fragment, soit d'un saut en avant
dans le déroulement musical.
Si la force d'appui de la cellule de lecture est minime, c'est
la poussière qui va agir sur l'équipement de
lecture en le faisant sauter plus ou moins ; si elle est élevée,
la pointe de lecture va tendre à tasser les poussières
sur les flancs du sillon ou à les entraîner dans
le fond.
Toutes ces conséquences de la poussière sur
la qualité de restitution du disque doivent amener
le mélomane à opérer un dépoussiérage
très fin et répété, ceci aussi
bien avant que pendant et après la lecture du disque.
Dépoussiérage avant la lecture
Une fois le disque posé sur le plateau, un dépoussiérage
de toute la surface sur 2 ou 3 tours du disque, dans le sens
des spires ou non pas perpendiculairement, avec une brosse
à poils très fins et conducteurs de l'électricité,
retire les poussières non incrustées dans le
sillon et neutralise les charges électriques de la
surface.
Mais ce nettoyage peut se révéler insuffisant,
surtout si l'enveloppe contenant le disque n'était
pas très propre. Il s'agira alors d'utiliser une brosse
en poil de chèvre du Tibet ou en velours spécial
non abrasif et peu isolant.
Certains tampons dépoussiéreurs peuvent être
très légèrement imbibés d'eau
pure (eau distillée) ou vaporisés au préalable
d'un produit antistatique spécial.
On peut également recourir à l'usage d'un chiffon
très doux, genre chamoisine, pour effectuer un nettoyage
plus localisé ou énergique.
L'inconvénient de certains dépoussiérages
à sec est qu'ils risquent, par frottement, de provoquer
une charge électrique à la surface du disque.
Dans ce cas on aura intérêt à procéder
à la décharge du disque avec un des moyens évoqués
plus haut (voir la lutte contre l'électricité
statique).
Dépoussiérage pendant la lecture
On ne peut éviter totalement que de micro-particules
atteignent la surface du disque pendant sa lecture, même
lorsque le couvre-plateau est fermé ! Il faudra donc
pratiquer un nettoyage permanent de la surface du disque pendant
la lecture par un système à bras dépoussiéreur.
D'une manière générale, un disque bien
entretenu ne nécessite l'usage que d'un dépoussiéreur
doux et léger, à poils très fins. Plus
fins sont les poils, mieux le sillon est exploré ;
et plus conducteurs sont-ils, plus efficacement sont éliminés
les risques d'électrisation. En outre, un bras dépoussiéreur
léger et explorant le disque avec douceur ne s'oppose
que très peu au mécanisme d'entraînement
du plateau, dont le moteur est toujours assez puissant pour
résister à cet infime freinage.
Pour que le bras dépoussiéreur soit correctement
entraîné par le disque en même temps que
le bras de lecture, qu'il ne reste pas en place indéfiniment,
ou au contraire qu'il ne balaye pas en quelques secondes toute
la surface du disque, il faut généralement lui
donner un position sensiblement inclinée vers l'avant
par rapport à la surface du disque. Autrement dit,
le bras dépoussiéreur doit "plonger"
légèrement vers le disque. Ceci est un réglage
très simple à effectuer, par tâtonnements.
Pour mettre en place votre bras dépoussiéreur,
veillez à ce que la distance de son axe de rotation
à l'axe du plateau soit égal à la longueur
du bras. C'est le meilleur moyen pour qu'il suive régulièrement
le disque au cours de sa lecture.
Au niveau de l'entretien du bras dépoussiéreur,
il s'agira d'évacuer les poussières récoltées
par le bras avant ou après chaque lecture, ainsi que
de changer l'embout de nettoyage s'il vient à s'user.
Vous pouvez également adopter le système de
la "lecture humide", qui consiste à utiliser
un bras dépoussiéreur muni d'un tampon de nettoyage
imbibé d'un liquide antistatique. Cette méthode,
en créant une zone humide avant le passage de la pointe
de lecture, élimine les charges statiques et crée
une lubrification du sillon et de la pointe de lecture. Ce
traitement, outre qu'il élimine les poussières,
permettrait également de réduire le bruit de
fond ainsi que certaines distorsions.
Cependant, ce dernier système a ses inconvénients.
Outre qu'il faut attendre quelques moments pour que le disque
sèche avant de le remettre dans son enveloppe, un disque
lu par ce procédé ne peut plus l'être
autrement. En effet, le liquide répandu sur la surface
tout au long de la lecture tend à constituer un amalgame
avec les poussières qui ne sont pas retirées
par le tampon de nettoyage, une boue qui sèche, durcit
et forme, au fond et sur les flancs du sillon, un dépôt
solide et abrasif, générateur de crachements
et bruits de surface intenses. Cet amalgame est réhumidifié
et dégagé à chaque "lecture humide"
; il ne l'est pas dans le cas d'une lecture traditionnelle.Pour
cette "lecture humide", le produit antistatique
à utiliser devrait être de l'eau distillée
additionnée d'une certaine quantité d'alcool,
dans une proportion de l'ordre de 5%.
Dépoussiérage
après la lecture
Cette précaution pour but de
ranger dans l'enveloppe un disque parfaitement neutre électriquement
et de surface propre. Ainsi, l'enveloppe sera maintenue propre,
le disque n'en aura pas excessivement attiré les inévitables
poussières, et il se présentera dans les conditions
les plus favorables pour l'écoute suivante. De plus,
on aura évité de serrer, dans son emballage,
un disque au contact de poussières qui, lors de la
manipulation et de la pression exercée dans le rangement
en discothèque, provoquerait certainement des défauts
de surface.Le mode de nettoyage à
employer après la lecture est analogue à celui
à effectuer avant.