Le
disque : pourquoi ? - L'apparition
et le développement - Le
futur
Apprenez-en
plus sur les origines du disque et ses évolutions !
Le disque : pourquoi ?
L'apparition du disque correspond au besoin
de l'homme de conserver sa mémoire (paroles, chants...
et tout ce qui constitue son histoire et son vécu propre).
Les outils ont été plus ou moins réussis
et fiables. Citons par exemple la gravure, l'écriture,
l'impression. Mais ce n'est qu'au XIXe siècle, avec l'invention
de la machine à parler d'Edison et le téléphone
de Bell, que l'homme réussit enfin à reproduire
le son. Puis les techniques évoluèrent encore,
du gramophone au phonographe puis à l'électrophone...
des compagnies telles que Western Electric et General Electric,
par leur contribution à l'invention de microphones et
de haut-parleurs électro-magnétiques, ainsi que
Bell Telephone, qui a produit la première stéréophonie,
ont ainsi joué un grand rôle dans l'apparition
et le développement du disque en permettant de reproduire
efficacement le son.
L'apparition et le développement
L'histoire des premiers disques
est intimement liée à celle de la phonographie,
à laquelle sont attachés les noms de Charles Cros,
Thomas Edison et Émile Berliner.
Dans un pli cacheté
déposé à l'Académie des sciences
de Paris en avril 1877, Charles Cros décrit un procédé
de report par photogravure du sillon sonore obtenu par le «phonautographe»
– appareil mis au point, en 1857, par le typographe Léon
Scott. Mais c'est le 19 décembre 1877 que Thomas Edison
dépose un véritable brevet relatif à plusieurs
procédés d'enregistrement et de reproduction du
son. Le 15 janvier 1878, il donne un complément de description
de l'appareil dénommé «phonographe».
Au temps du phonographe, le principe était
de graver un sillon dans un disque tournant puis convertir les
signaux en sons. Les disques étaient alors fabriqués
avec un métal appelé "shellac", dont
la capacité était de 5 minutes à 78 tours
par minute.
Malgré cette chronologie,
on doit reconnaître l'antériorité de la
découverte à Edison, qui, de son côté,
travaillait déjà depuis plusieurs années,
et de façon expérimentale – contrairement à
Cros – à la conception de son appareil. À l'origine,
le support d'enregistrement de celui-ci était une pellicule
de zinc enroulée sur un cyclindre. La gravure verticale
était réalisée au moyen d'un petit stylet
rigide. Ce système sera encore utilisé par la
suite par W. Michaelis et les frères Pathé. C'est
à Émile Berliner que l'on doit l'invention, en
1888, de la gravure latérale (gravure sinueuse plane
et à profondeur constante).
Le principe du disque a été
adopté en 1887 par Berliner, mais ce n'est qu'après
1910 que la gravure sur disque a pris le pas sur la gravure
sur cylindre. L'enregistrement électrique (dont un procédé
avait été décrit en 1878 par Charles Cros)
ne date que de 1925.
Le disque microsillon, appelé
aussi disque vinyle, a été mis au point aux États-Unis
en 1948 par la firme Columbia. Avec l'apparition
du disque de vinyle, ses performances se sont grandement améliorées.
Et puisque c'était un liquide, l'impression devenait
plus facile et pouvait être produit à moindre coût
et en grandes quantités. Unn peu plus tard, un groupe
de travailleurs de CBS inventa le LP (long play) qui pouvait
contenir 20 minutes de musique à 33 révolutions
par minute (rpm). Pour permettre une telle capacité,
les sillons étaient rapprochés à 127 microns
(0,005 pouce), ce qui était impossible à réaliser
sur les disques en "shellac". Peu après RCA
Victor introduisit un plus petit disque à 45 rpm. Il
fonctionnait comme le LP, mais il ne contenait que quelques
minutes de musique. C'est pourquoi il devint le support favori
pour les enregistrements d'une seule chanson.
en mars 2001,
La Poste à consacré un timbre au disque compact
source : plaquette de timbres "un siècle de communication"
Au début
des années 1980, les laboratoires de Philips et Sony
mettaient en commun tout leur savoir-faire, et le disque compact
apparaissait ("compact disc" en anglais - CD pour
les intimes aussi bien francophones qu'anglophones). Si le principe
du disque demeurait, la technique avait, en quelques années,
radicalement changé. Après
avoir été déclarés modèle
standard par une commission industrielle, les premiers disques
compacts firent leur apparition sur le marché en 1983.
D'un diamètre de 12 cm, ils peuvent contenir jusqu'à
72 min d'enregistrement en stéréophonie (deux
canaux) ou 36 min en son quadriphonique (quatre canaux).
Le CD ne s'implanta
pas tout de suite, car comme tout nouvel équipement,
il était cher. Mais la qualité de la production
musicale de l'époque (en particulier l'album "brothers
in arms" de dire straits) a permis au grand public de se
rendre compte des qualités de ce support.
Le
futur
De support de son, à
l'origine, le disque est devenu, au fil des années, support
d'informations au sens large: sons, images, textes et données.
Analogique, numérique ou magnétique, c'est l'un
des modes de stockage les plus compacts des masses énormes
d'informations que les sociétés modernes accumulent
depuis quelques décennies.
Mais il faut
bien reconnaître que le compact disc nous a fait entrer
dans l'ère du tout numérique et que nous n'en
sortirons pas de si tôt... (jamais ?...)
A mon avis le
disque, comme les autres supports amovibles, est amené
à disparaître dans un avenir plus proche que ce
que l'on pense...
Plusieurs éléments
y contribuent et/ou le prouvent :
- les évolutions
technologiques s'accélèrent : miniaturisation
des supports mémoires et des fichiers (l'équivalent
d'une heure de musique sur une pièce de cinq centimes)
; diffusion facilitée et multipliée (ondes numériques
hertziennes , satellite, ADSL, wap...).
- le mouvement
des copies illégales représente malgré
les législations une part toujours plus importante de
la production musicale
- les maisons
de disques profitent du MP3 et des supports numériques
pour contourner les circuits de distribution traditionnelle
et vendre en direct
Il y a donc
fort à parier que le disque musical original sous toutes
ses formes devienne ce qu'on appelle un "collector"
!